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Tribune [Libération] Pour une société post-pétrole, changeons la ville

Démultiplier les centres-villes, arrêter la construction des centres commerciaux en périphérie, confier aux commerçants des «boutiques à l'essai»… Tourner le dos à notre urbanisme accro au pétrole, c'est possible.


Tribune. Avec la hausse de la taxe sur le diesel, le carburant atteint aujourd’hui un prix record engendrant des difficultés pour les trop nombreux captifs de la voiture. Une problématique qui suscite l’indignation puisque cette dépense n’est pas choisie, mais au contraire subie par de nombreux Français. Alors pour quelles raisons notre société est-elle accro au pétrole ? Pour une fois, parlons des causes profondes.


Si la voiture individuelle est indispensable aux déplacements quotidiens de millions de concitoyens, le problème vient avant tout des distances parcourues, contraintes par le manque d’alternatives. Depuis l’après-guerre, l’urbanisme sectoriel éloigne lieux d’habitation et d’emplois dans une logique du tout voiture. Un étalement urbain qui a poussé la ville dans les périphéries, à coups de quartiers pavillonnaires, zones commerciales et zones industrielles. Un paysage français qui a irrémédiablement augmenté les distances.


Pour les mobilités, on le voit avec la nouvelle loi, la réflexion reste focalisée et fragmentée sur certains modes de transport et types de mobilités, sans avoir une approche transversale et systémique qui viserait à remettre en question l’écosystème dans son intégralité et ainsi penser de nouveaux modèles de mobilités urbaines plus durables. Pour autant, au-delà d’interdire les véhicules diesels immatriculés d’avant 2001, comme prévu pour juillet prochain dans plusieurs communes, bien d’autres solutions concrètes existent, qui, prises ensemble, peuvent nous mener vers une société post-pétrole offrant de réelles alternatives.


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